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— diego !

tu ne gardes que de rares souvenirs des débuts de l'épidémie, et pourtant tu te souviens de l'urgence dans la voix de ton père. de l'inquiétude dans les yeux de ta mère, puis de la frénésie suivant l'arrivée des premiers infectés. les affaires jetées à la hâte dans des valises, l'urgence dans chaque mouvement de tes parents. alors âgé de dix ans, tu ignorais tout de ce qui se passait dans le monde - pour toi, il ne s'agissait que d'une nouveauté, d'un changement bienvenu dans le rythme monotone de tes journées. fils d'investisseurs immobiliers, tu as toujours vécu dans l'opulence, milieu aisé et favorisé.

tu te souviens encore de la résidence sécurisée dans laquelle vous avez débarqué dans votre grosse voiture - les cris dans les rues, les gens courant partout. les premiers infectés aperçus, sanguinolents, assoiffés de sang. il t'arrive parfois de te réveiller en sursaut, cauchemars de cette nuit d'horreur - une première parmi tant d'autres.

premières années d'une vie de survie, dans cette résidence sécurisée - un immeuble de six étage, entouré de hauts murs, percé de peu d'entrées. des gardes surveillant les accès, des ressources pour tenir longtemps. encore une fois tu as fait partie des plus riches, des plus aisés, vivant un peu à part dans une société en plein effondrement.

— des infectés ! alerte hurlée aux premiers lueurs de l'aube de cet été 2017 par un vigile, puis criée par la plupart des survivants de la résidence. rêve, réalité ? tu te souviens de ne pas avoir saisi tout de suite ce qui se passait, certain que vos défenses ne cèderaient pas. pourtant c'est lorsque la porte de ta chambre s'est fracassée que tu avais pris conscience du danger. frisson te parcourant tout le corps lorsque ton regard s'est planté dans celui d'un coureur, que les grognements ont empli la pièce. la suite ne fut qu'un enchainement de hurlements, de fuite et de mort dans toute la résidence - tu as perdu tes parents, et tu t'es retrouvé à crapahuter dans les rues de madrid avec les rares survivants.

pendant plusieurs années, tu as erré, te mêlant à d'autres groupes de survivants, conscient que la solitude te mènerait forcément à la mort. esquivant souvent les grands axes, n'entrant dans les villes que lorsque nécessaire, tu as grandi dans ce monde post-apocalyptique, rempli d'infectés et d'humains dangereux, dans un monde sans gouvernements, sans lois, où seule la survie comptait. c'est ainsi que tu es arrivé en france en compagnie d'un groupe nomade d'une vingtaine de personnes en 2022, c'est à auxerre que vos chemins se sont séparés quand, attaqués par des pillards, chacun est parti de son côté. pour ta part, tu t'es retrouvé à paris quelques mois plus tard, profitant de l'immensité de la ville pour vivre caché, survivant avec les rares ressources grapillées dans tes explorations de l'ancienne capitale.

ce n'est qu'en fin de l'année 2023 que tu as trouvé ton nouveau groupe - sans savoir pourquoi, tu sens que cette fois, c'est différent, que votre refuge pourrait vous abriter longtemps.

En vrac

tu parles aussi bien l'espagnol que l'anglais, ayant avec le temps également appris le français, même si tu gardes un léger accent latin quand tu parles. plutôt débrouillard, tu as cette habitude de toujours rassembler tes affaires dans ton sac avant d'aller dormir - en cas de départ précipité, tu n'as donc que ton sac à emporter. avec le temps, tu as appris à te battre, ton arme de prédilection étant une hache tactique, ramassée sur le corps d'un ancien militaire. tu possèdes aussi un pistolet, dont tu gardes les munitions comme s'il s'agissait d'un trésor. de ton ancienne vie tu ne conserves que peu de choses, notamment un pendentif en or, représentant une croix à laquelle tu as cessé de croire il y a longtemps. pourtant dans tes moments de solitude, tu te surprends à la tripoter entre tes doigts, lorsque ton regard, et tes pensées, se perdent dans le vie.

uppermoon

personnage inventé. crédits goldanthem. comment as-tu découvert le forum en le créant. autre chose ? nope.